Compains

Histoire d'un village du Cézallier

– La seigneurie de Brion au Moyen Âge

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La SEIGNEURIE de BRION au TEMPS des CHEVALIERS de BREON (XIIe-XIVe siècle)

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Des sources intermittentes permettent, de siècle en siècle, de dessiner en pointillé l’évolution de la seigneurie au Moyen-Âge. Cette courte synthèse extraite de notre ouvrage sur les seigneurs de Compains au Moyen Âge est placée sous l’angle de l’apparition des Bréon dans les sources à la fin du XIIe siècle, puis de l’expansion de la seigneurie de Brion aux XIIe et XIIIe siècles, avec enfin son amenuisement puis sa vente à la fin du XIVe siècle.

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Désintégration du pouvoir royal

      Autour de l’an Mil règnent en France des conditions climatiques favorables qui se poursuivront jusqu’au milieu du XIVe siècle. La production qui augmente conduit à un essor démographique soutenu. Alors que l’Auvergne se couvre d’un “blanc manteau” d’églises romanes en pierre qui succèdent aux églises de bois, la monarchie carolingienne se délite au IXe siècle. Dans ce contexte d’effacement de l’autorité royale, le pouvoir s’émiette progressivement entre les mains de chefs locaux. Se dresse alors en Auvergne une forêt de tours et de châteaux peuplés de milites, des hommes d’armes, capables de se doter d’armes et de chevaux.

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Désordres et anarchie

      Au Xe siècle, le pays apparait en proie à l’anarchie. La paix ne règne ni entre les princes, ni entre les nouveaux venus qui espèrent s’imposer aux régions qu’ils tentent de dominer. Profitant de l’effacement de l’autorité publique, les plus entreprenants de ces hommes d’armes utilisent leurs aptitudes guerrières et leur connaissance du métier des armes pour imposer l’autorité du plus fort sur des territoires qu’ils s’approprient et organisent en seigneuries indépendantes. Pillant et rançonnant, de petits lignages locaux montent à l’assaut des terres et des biens du peuple et de ceux, mal défendus, de l’Église.

      Sur les territoires à demi vides du Massif Central, ces nouveaux seigneurs s’emparent de domaines parfois très étendus et se taillent de vastes châtellenies sur des terres facilement conquises car faiblement peuplées et défendues. Selon Christian Laurenson-Rosaz, “au XIe siècle, la densité castrale double en Auvergne”. Partout, des châtelains se taillent des principautés où ils ne rendent plus de comptes à personne et peuplent leurs nouvelles possessions de paysans, attirés par la tenure, un lopin de terre attribué par le seigneur, assorti de quelques droits d’usage dans les bois seigneuriaux. Les seigneurs exigent des paysans qu’ils paient un cens en argent et en nature et exécutent des corvées en échange de la protection seigneuriale. Certains, extraits de la paysannerie, se haussent en se mettant au service d’un plus fort et voient leurs services à la guerre récompensés par une distribution de terres.

      Mais les mauvaises coutumes (malas consuetudines) pratiquées par les hommes d’armes se généralisent. Chacun doit défendre son pré-carré et ses hommes, sans hésiter à attaquer son voisin pour étendre son emprise sur le pays. Repaires de ces nouvelles dynasties locales, les forteresses qui surgissent sur les hauteurs de l’Auvergne reflètent la place prise par ces guerriers dans un paysage où les pouvoirs vont bientôt se recomposer avec la féodalité naissante.

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La réaction de l’Église

      Alors que la force des puissants s’impose au service de leurs intérêts, l’Église, témoin et victime des exactions qui se multiplient, tente de se substituer au pouvoir royal défaillant. A la fin du Xe siècle, elle met en place une stratégie de pacification dans laquelle clercs et peuples se retrouvent alliés contre ceux qui installent l’anarchie. Lancée depuis le Velay peu avant l’an Mil, la Paix de Dieu veut contraindre les seigneur à cesser de s’en prendre aux plus faibles, aux biens paysans, mais aussi à ceux des églises et des abbayes. Plusieurs conciles vont tenter de dresser des barrières à la violence jusqu’à ce que l’Église instaure la Trêve de Dieu, qui suspend les guerres seigneuriales pendant les quatre derniers jours de la semaine. A l’occasion, les religieux passeront aussi parfois des remontrances aux représailles face aux plus récalcitrants. Ainsi voit-on en Auvergne Pierre Roux, évêque de Clermont, chevaucher à la tête de ses chevaliers pour tenter de calmer les guerres seigneuriales.

      Pendant que l’Église s’efforce de préserver les personnes et les biens en pacifiant les plus belliqueux, les seigneuries sont devenues au XIe siècle de véritables centres de pouvoir. La seigneurie, selon Pierre Charbonnier, était “un petit état indépendant à l’échelon spatial d’un groupe de paroisses, voire d’une seule paroisse. Elle y remplit toutes les fonctions de l’État, défense, justice, police et économie”. On peut penser que Brion n’échappa pas à cette règle.

      L’évolution politique en Palestine aidera bientôt l’Église à canaliser la noblesse après que, depuis Clermont, Urbain II ait appelé à la croisade (1095). L’ordre se réinstallera plus ou moins au fil du XIIe siècle et les velléités belliqueuses des chevaliers s’orienteront vers la libération des lieux saints. Il faudra cependant attendre le début du XIIIe siècle pour que Philippe Auguste parvienne enfin à imposer durablement l’autorité royale sur la “terre d’Auvergne“.

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Mise en place de la pyramide féodale

      Le pouvoir est dorénavant exercé en Auvergne par de grands princes territoriaux, l’évêque, les Mercoeur et, proche de Brion, le Dauphin d’Auvergne qui tient près de Compains d’immenses territoires qu’on nommera à partir du XIVe siècle, Dauphiné d’Auvergne. Dans un contexte qui reste en partie instable – le dauphin ne fera qu’en 1230 sa soumission à  Blanche de Castille, régente et mère de Louis IX,  – les maîtres des grandes principautés territoriales placent sous leur dépendance des seigneurs qui, jusque-là, ne dépendaient de personne. Pour sécuriser ses biens, le Dauphin d’Auvergne basé au château de Vodable doit imposer son autorité aux limites de ses terres et s’attacher les services d’hommes sûrs, capables de tenir fermement de vastes territoires. Dans leur châtellenie de Brion, les Bréon vivent leurs dernières années d’indépendance avant que la suzeraineté du dauphin ne s’impose à eux..

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La SEIGNEURIE de BRION DEVIENT un FIEF

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Une documentation lacunaire au XIIe siècle

      Que ce soit à Compains ou sur les marges du massif du Cézalier, les étapes de la constitution du patrimoine des Bréon ne sont pas documentées. Si tant est qu’elle ait existé, la base juridique des possessions des Bréon nous échappe comme celle de leurs voisins, qu’il s’agisse des la Tour seigneurs de Besse, des Saint-Nectaire et bien d’autres grandes familles des montagnes. La dispersion des possessions des Bréon incite à penser que leur essor féodal, non réprimé par un pouvoir royal bien affaibli, est seul à l’origine de leur accumulation de biens à Compains et sur le pourtour du Cézalier.

      Enfin, Baluze signale avoir vu dans l’inventaire des titres de la maison des Dauphins que Maurin de Bréon tenait des terres à l’ouest d’Issoire en 1199, près de celles du Dauphin.

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Brion devient un fief (1222)

      Cette proximité territoriale avec le Dauphin d’Auvergne, avérée en 1199, laisse envisager deux hypothèses qui n’excluent pas la possibilité d’une origine vivaroise. Maurin aurait pu être un homme d’armes de l’entourage du dauphin qui aurait reçu en 1222 en bénéfice la seigneurie de Brion en échange de services, de l’hommage et de la fidélité, autrement dit en reconnaissant le dauphin comme son suzerain. Ou bien, en vassalisant en 1222 la seigneurie de Brion, le dauphin n’aurait fait qu’entériner en les soumettant à son autorité, les possessions dont s’étaient emparées des Bréon, quelques générations ou quelques années auparavant.

      Pour le dauphin, tenir la seigneurie de Brion présentait un intérêt stratégique évident : ce poste avancé au sud des terres du Dauphiné faisait face aux Mercoeur installés au centre du massif du Cézalier et en particulier à Ardes et, en limite de Compains, à Saint-Alyre-ès-Montagne et La Godivelle. Brion participait en outre de la manœuvre de contournement des Mercoeur par le nord (Brion) et l’ouest (Entraigues et vallée de la Rhue jusqu’à Condat). Vigie protectrice des terres delphinales, Brion constituait un môle de résistance qui sécurisait le pré-carré du dauphin vers le sud.

      Maurin de Bréon s’inscrit donc en 1222 dans l’organisation pyramidale des pouvoirs locaux qui se met en place. Il avoue tenir sa terre de Brion en fief de son suzerain le Dauphin d’Auvergne. De famille dominante, les Bréon deviennent une famille dominée dont l’influence restera principalement locale et régionale.

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Vassalisation des seigneurs voisins du Dauphin d’Auvergne

      Au fil des années 1225-1235, l’étau se resserre sous la houlette du dauphin et bien d’autres que les Bréon vont devoir se soumettre. Les Champeix-Saint-Floret sont suivis des Saint-Nectaire qui hommagent le dauphin en 1225 pour le château de Roche-Charles et le village de Boslabert. En Artense, des proches des Bréon, les Tinières seigneurs de Val entrent à leur tour dans la mouvance du dauphin suivis par les La Tour seigneurs de Besse. Quant à Guillaume, comtour d’Apchon, époux en 1232 de Marie de Bréon fille de Maurin, il rendra hommage à l’évêque pour son château d’Apchon tout en n’omettant pas de déclarer qu’il ne le tenait jusque-là de personne.

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Les trois ordres – Enluminure XIIIe siècle – British library

Au centre de l’enluminure, un homme d’armes revêtu d’un heaume et d’un surcot porte un bouclier orné d’une croix qui évoque le rôle en principe protecteur joué par les seigneurs. L’homme d’armes discute vivement avec un moine tonsuré qui semble le semoncer. Probablement le religieux reproche-t-il au chevalier ses “mauvaises coutumes”. A droite, le paysan qui a cessé son travail et posé sa bêche devant lui, écoute la discussion avec une grande attention. Avec les religieux, les paysans figuraient parmi les premières victimes des exactions seigneuriales.

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Les DEUX PREMIÈRES RECONNAISSANCES FÉODALES des BREON

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Pour tenter d’approcher la contenance de la seigneurie de Brion aux XIIIe et XIVe siècles, on s’est d’abord appuyé sur trois reconnaissances féodales des Bréon au dauphin.

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  • Première reconnaissance au dauphin (mai 1222)

      La reconnaissance féodale était en principe renouvelée à chaque changement de seigneur, qu’il s’agisse du suzerain ou du vassal. En mai 1222, Maurin de Bréon, devenu un des grands barons du dauphin, reconnait tenir en fief de son suzerain son château de Brion et ses dépendances, malheureusement non détaillées dans l’acte. Les vassaux de Maurin deviennent les arrière-vassaux du dauphin.

      Tombé dans la vassalité du dauphin, Maurin reste un grand baron qui dispose des trois degrés de la justice, haute, moyenne et basse. Il peut dresser sur ses terres des fourches patibulaires et, suivant le crime commis, il a droit de vie et de mort, de mutilation ou de bannissement sur ses dépendants.

      Placée en sentinelle au sud-ouest du Dauphiné d’Auvergne, la seigneurie de Brion va désormais constituer l’un des maillons forts du dispositif défensif du dauphin face aux Mercoeur. Le château de Brion devient rendable : si le dauphin l’exige, il peut réquisitionner la forteresse de son vassal et en disposer pour installer ses troupes ou améliorer les fortifications pour l’utiliser contre ses ennemis comme s’il lui appartenait. Faite aux frais du dauphin, la réquisition l’autorisait à percevoir momentanément les revenus de la seigneurie. Le danger passé, le château pouvait être restitué aux Bréon.

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Reconnaissance féodale de Maurice (Maurin) de Bréon au Dauphin d’Auvergne

pour la seigneurie de Brion (mai 1222), Archives nationales

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      Nobles, mais dorénavant sans puissance réelle, rouages dans une hiérarchie, subordonnés au dauphin, les Bréon représentent cependant un important jalon dans le dispositif féodal du Dauphiné. Leur emprise foncière très importante malgré sa dispersion à la périphérie nord et ouest du massif outrepasse largement la seigneurie de Brion. S’y ajouteront des alliances matrimoniales régionales qui étendront encore leur zone d’influence et sécuriseront leurs biens.

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  • Deuxième reconnaissance au dauphin (1325)

      Cent ans plus tard, après la mort en 1320 d’Itier de Bréon, son fils Maurin, (v.1300 – après le 10 octobre 1369), prend en mains le fief du lignage. En 1325, lors d’une reconnaissance à Jean, nouveau Dauphin d’Auvergne, Maurin s’avoue son vassal. A nouveau pauvre en détails, la reconnaissance n’évoque que le “chastel et ville (villa) de Brion”, sans plus de précisions sur les villages inclus dans le périmètre de la châtellenie. Seules sont mentionnées les “appartenances” du fief et “certains villaiges”, malheureusement non énumérés. Comme en 1222, le bourg n’est pas cité, une omission du chef-lieu sans doute destinée à marquer sa soumission au village castral.

      Deux arrière-fiefs sont cités : celui de Guyonne de La Garde et à Roche-Larzalier, celui des héritiers de Guillaume de La Roche.

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Possessions et droits des Bréon sur les hauteurs du Valbeleix

      Une seigneurie ne se borne pas forcément aux limites de la paroisse où elle est installée. Au nord-est, la châtellenie de Brion débordait sur deux paroisses, La Mayrand et le Valbeleix où les Bréon exerçaient des droits seigneuriaux et domaniaux. La toponymie des lieux et quelques données d’histoire régressive – quoique tardives par rapport au cadre chronologique de ce chapitre – incitent à penser qu’au Moyen Âge,  la seigneurie débordait largement au nord-est le cadre paroissial.

  • La Meyrand

      La paroisse de La Mayrand prolongeait au nord-est le plateau de la Chaux de Chandelière (1278 m.). Les paysans de deux hameaux de la seigneurie de Brion, Groslier et Chandelière en partageaient les herbages avec les habitants de La Meyrand. On est près du tripoint où se rencontrent à la Roche Courbeyre les limites de Compains, du Valbeleix et de La Mayrand (voir le chapitre Population et territoire). A environ 4 km de la Motte de Brion à vol d’oiseau, Beauregard (1120 m.), en vue directe de la Motte, faisait partie du cordon défensif de la seigneurie.

      Les habitants de La Meyrand relevaient de la justice de Brion en 1586, année où Jean II de Montmorin-Saint-Hérem se rend à Brion pour nommer “Anthoine Coyssard lieutenant général en mondit fiefet seigneurie de Brion, Chaulmiane et lameyrand”. En 1768, la petite paroisse comprenait selon le curé, seize feux et quatre vingts communiants. Elle fera partie de la seigneurie de Brion jusqu’à la Révolution.

  • Le Cheix et Vauzelle

      Sur les hauteurs orientales du Valbeleix, une partie du village de Vauzelle et la terre du Cheix appartenaient aux seigneurs de Compains avant 1225, date à laquelle Maurin de Bréon en fit don au prieuré du Valbeleix. A trois reprises, les Bréon firent des dons à ce prieuré du Valbeleix dont le prieur était nommé par l’abbaye de Saint-Alyre-lès-Clermont. En 1248, c’est Robert de Brion qui, “pour le repos de son âme et de ses parents”, fit lui aussi un don au prieuré du Valbeleix qui bénéficia des droits annuels que Robert percevait près de “Vouzela” (Vauzelle), sur des terres situées “sous la source du Cheix” (subtus fontem del cheir). En 1325, quand Jean, nouveau Dauphin d’Auvergne, reçoit l’hommage de Maurin, on remarque que Maurin est resté seigneur éminent du lieu du Cheix à Vail Beletz (Valbeleix), une terre pierreuse et dénudée qui avait été donnée en 1225 par son ancêtre, un autre Maurin, au prieuré du Valbeleix, une des dépendances de l’abbaye bénédictine de Saint-Alyre-lès-Clermont dans la région. Maurin, qui avait sans doute conservé la seigneurie éminente du Cheix en touchait le cens et assurait vraisemblablement la sécurité de cette région peu sûre qui bordait les gorges du Sault. A la Révolution, une partie du village de Vauzelle payait encore le cens au seigneur de Brion, tandis que l’autre partie payait au seigneur du Valbeleix.

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  • La Chavade – Les Chasteloux de la Chavade – La Tourette

      Au nord-est de Compains, le haut plateau de La Chavade, (1000 – 1200 m.), prolonge naturellement les hautes terres de la seigneurie de Brion au delà de Vauzelle et du Cheix. Quelques données d’histoire régressive ajoutées à la toponymie des lieux font soupçonner qu’au Moyen Âge la seigneurie de Brion a pu s’étirer le long du plateau qui porte le village de La Chavade et les lieux de garde dits les Chasteloux de La Chavade et La Tourette (923 m) où on peut encore observer une motte féodale en surplomb des gorges de Courgoul. Le cadastre napoléonien établi il y a deux cents ans révèle encore ces toponymes nés au Moyen Âge qui évoquent la garde ou la défense.  De nos jours, ils disparaissent progressivement des nouvelles cartes au 1 : 25 000. François de Montmorin-Saint-Hérem seigneur de Brion avait des droits sur le plateau de La Chavade en 1559, date à laquelle les religieux du prieuré du Valbeleix lui faisaient une reconnaissance pour la dîme de La Chavade et ses appartenances. Ce fait permet d’envisager que le plateau ait pu relever des Bréon dès le Moyen Âge, ce qui étirerait vers le nord les limites de la seigneurie de Brion. Protecteurs de l’établissement religieux du Valbeleix, les Bréon purent être à l’origine de l’érection des postes de garde des Chasteloux de La Chavade et de la Tourette situés en surplomb des gorges sauvages du Sault et de Courgoul, réputées mal famées. En 1772, Jean-Charles de Laizer touchait toujours le cens de La Chavade.

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ÉTAT des LIEUX AVANT 1344

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      Des ventes de terres par Maurin de Bréon ne sont pas documentées dans nos sources avant 1344, année où il lance son procès contre les Polignac pour récupérer la dot de son épouse (voir le chapitre Dettes seigneuriales). Après cette date, commencera le long enchainement de saisies et de ventes auxquelles Maurin se trouvera contraint pour financer ses procès.

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  • A Brion, un village castral au pied de la Motte

      Aux origines, l’intérêt défensif du site de Brion l’emporta sur celui des habitants confrontés au pied de la Motte avec un climat peu amène et des terres infertiles. En limite de zone habitable, (village de Brion 1245 m., château sur la Motte 1277 m.), les paysans du village castral durent survivre à l’âpreté des conditions de vie dans les montagnes occidentales.

      A quel emplacement situer le Brion des origines ? Au Moyen Âge, Brion n’est probablement pas encore le village bipolaire que nous voyons aujourd’hui avec Brion haut et Brion bas placés de part et d’autre de la petite butte satellite qui se dresse au nord de la Motte. On peut envisager que le premier village, abrité derrière la butte, fut celui que nous nommons aujourd’hui Brion bas. C’est d’ailleurs là qu’était placé le four seigneurial bien avant la Révolution.

Les agents seigneuriaux

      La tour, lieu de résidence du lignage, est le centre d’un domaine rural administré par des agents seigneuriaux. Le seigneur se faisait remplacer lors des tractations financières. En 1344, Stéphane Godemet, procurator, représente Maurin lors de la vente de la seigneurie de Largelier à Guillaume Balbet. C’est Jehan de la Broa, intendant du château en 1354 qui reçoit le remboursement de la dot d’Alasie de Bréon, défunte, en lieu et place de Maurin. Un régisseur fait exploiter les terres de la réserve du maître. Un cellérier gère les provisions du château. L’intendant, Etienne de la Sala, de Brion, cumulait entre  1347 et 1349 les fonctions de baile et gubernator du castrum de Brion.

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Remboursement de la dot de feue Alasie de Bréon (1354)

ADPD 5 E 0 1335, F°118r

Droits et devoirs des paysans

      Selon la coutume d’Auvergne, ceux qui travaillaient pour le seigneur devaient remplir des tâches “pour la necessité du seigneur”, contrepartie de la protection qu’il leur accordait. Limités en nombre et en durée par la coutume, les “charrois, corvées et manoeuvres” ne devaient pas dépasser douze jours dans l’année et ne pouvaient être pratiqués que “d’un soleil à l’autre” et devaient avoir un objet “honneste et licite” comme, par exemple, l’acheminement du vin. Dite vinage en 1361 lors de la vente de Cureyre par Maurin de Bréon, cette corvée consistait à acheminer au château le vin qu’on allait chercher dans les vignobles du pays coupé.

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La seigneurie de Brion avant 1344

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  • Au bourg : de la villa au pôle paroissial

      Compains serait, selon Gabriel Fournier, l’une des plus anciennes localités des vallées périphériques au massif du Cézalier qu’on pourrait identifier avec un lieu, dit compendiacum à l’époque mérovingienne. Ce nom domanial dériverait du patronyme d’un gallo-romain, Compendius, hypothétique propriétaire terrien d’une villa, une exploitation agricole. L’hypothèse est confirmée par Dauzat pour qui les terminaisons en acum signent bien une origine remontant à l’Empire romain. Le pôle paroissial est dit au XIVe siècle “villa seu mansus de compens”, des termes qui se retrouvent aussi appliqués à Brion ou Chaumiane et aux biens des Bréon situés dans l’Entraigues et de part et d’autre de la Rhue. Au début du XVIIIe siècle encore les notaires écrivaient Compens.

      Où localiser cette hypothétique villa ? Vu l’absence de tout indice ou trouvaille archéologique, on pourrait souscrire à l’hypothèse du recouvrement de la villa gallo-romaine par le bourg actuel, placé sur le chaos improductif de la cheire descendue du Montcineyre. Ce choix logique d’un emplacement infertile, mais abrité des intempéries par le Puy Moncey et proche de la Couze, évitait  de construire sur des terres cultivables.

      L’église du bourg, vouée à Saint-Georges, était desservie en 1347 par le prêtreGéraud Malsaras… rector ecclesie de Compens“. Au quotidien, les religieux de la paroisse ne se contentaient pas de remplir leur office spirituel, ils accordaient la caution de leur présence lors des actes commerciaux de leurs ouailles, en particulier lorsque ceux-ci vendaient du bétail ou lors de la rédaction d’actes notariaux. Ainsi, le curé de Compains Géraud Malsaras et le prêtre Pierre Roche, fils probable du seigneur de Roche Larzalier, sont-ils témoins de la transaction quand Johannes Granulery du manse de Chandeleyre, (Chandelière), vend en 1347 une trentaine de bovins et des juments à Géraud Salieri, un marchand clermontois.

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  • Une organisation par mas dispersés dans la montagne

      Les villages que nous avons identifiés à Compains au milieu des pâturages d’altitude en 1349 répondaient à une organisation de l’exploitation du sol, de l’élevage et du pacage qui s’établissait par mas. Il s’agissait pour les paysans de répondre à la nécessité d’être au plus près d’une activité pastorale qu’on peut penser très développée, du moins jusqu’à la défaite de Poitiers en 1356, année qui marque un retournement en Auvergne avec l’arrivée de l’ennemi anglais. Pendant trente ans, la guerre de Cent ans va faire des ravages en Auvergne.

      A plusieurs reprises, Maurin de Bréon est dit “seigneur de Brion, Compens et Chaumiane”, les trois villages principaux de la seigneurie jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. A l’occasion d’une demande de subsides “pour la seurté” du pays, adressée par le roi Jean II en 1359 aux seigneurs laïcs et ecclésiastiques des terres et seigneuries qui ressortissaient du baillage d’Auvergne, Maurin est qualifié seigneur de Compens, Brion et Chamianequand il paie au roi le subside demandé.

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Hameaux et écarts de la seigneurie de Brion en 1349

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      Le réseau d’une quinzaine de villages révélé par la documentation médiévale a peu varié du XIVe siècle à nos jours, si l’on excepte les rares écarts très isolés qui disparaissaient et réapparaissaient à l’Époque Moderne, plus à cause du changement des modes d’exploitation que du fait de la dépopulation.

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Des vassaux cantonnés aux limites de la seigneurie

      On a vu aux chapitres consacrés à La garde des seigneuries que les fiefs des vassaux des Bréon flanquaient la seigneurie de Brion sur ses limites. Les La Garde au sud, les Roche “alias de Lazallier” (Largelier) au nord où ils tiennent le “castrum seu locum de Larzaleyr”. A l’échelle de l’Auvergne, Bruno Phalip observe que, pour garder les frontières des seigneuries, de tels manoirs défensifs  n’étaient autorisés par les châtelains dominants à certains vassaux que sur les marges peu habitées des châtellenies.  Les La Garde étaient sans doute capitaines du château qu’ils défendaient lors des absences du seigneur.

      Les seigneurs de Roche-Larzallier (Largelier) furent proches des Bréon tout au long des XIIIe et XIVe siècles en particulier lors de la signature d’actes importants. Entre 1225 et 1359, Robert, Guillaume ou Hugues de Larzallier sont témoins des grands actes qui balisent la vie des Bréon. On peut penser qu’ils partirent sous la bannière des Bréon en 1270 lors de la huitième croisade, que l’un d’eux fit partie de la “route” d’Itier de Bréon pendant les guerres de Flandre et qu’à la génération suivante, un autre suivit Maurin de Bréon en 1340 quand il participa à la guerre de Gascogne.

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Le château à Larzallier (Largelier)

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     Sur une petite motte toujours dite de nos jours le château par les habitants, on trouvait la maison-forte du chevalier “Robert de Largelier alias Robert de La Roche”, homme de fief des Bréon. Du nid d’aigle de Largellier, Robert pouvait surveiller toute la vallée de Valbeleix.

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VINGT ANS APRÈS : NOUVELLES BORNES DU FIEF en 1365

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      Entre la vente de Larzallier à Guillaume Balbet en 1344 et la mort de Maurin après octobre 1369, ventes et saisies de terres se sont succédées à Compains et sur la frange occidentale du Cézalier. Après ses revers de fortune, “Maurin, seigneur de Breonne et Mardoigne”, devait préciser à Béraud, Dauphin d’Auvergne, les nouvelles confinations d’un fief de Brion bien amoindri depuis la reconnaissance de 1325.

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  • Troisième reconnaissance au Dauphin (13 février 1365 n.s.)

      La reconnaissance de 1365 montre pour la première fois des précisions topographiques exploitables. La seigneurie foncière est limitée au nord par le cours encaissé du ruisseau de la Gazelle née au nord du Montcineyre. C’est au Pontet de Roche – un petit pont, ou plus probablement une “planche” constituée de quelques pierres plates – qu’on franchissait la Gazelle sur le chemin qui conduit de Compains à Besse. Une ferme dite de la Roche s’y tient encore de nos jours, au pied du Rocher de Labro. Depuis ce pontet, la seigneurie englobait “universellement” le sud du ruisseau de la Gazelle jusqu’aux “mets” (granges) de la montagne de Joran, au sud de la paroisse. Vendu depuis une date inconnue par Maurin ou un de ses ancêtres, le Joran appartenait en 1351 au “prudens vir Guillaume Balbet, un bourgeois  récemment anobli, comme depuis 1344 la seigneurie de Larzallier. Remontant vers le nord, le fief franchissait les limites de la commune, dépassait Vauzelle et le Cheix et se terminait à l’est “a l’eau qui vient de Rochecharles”, le ruisseau de Sault, prolongement du ruisseau dit L’eau derrière qui coule au pied de la Motte de Brion.

Restes de la seigneurie de Brion en 1365

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Un fief rétracté

      En persistant à vouloir défendre son bon droit contre les Polignac, Maurin  s’était lourdement endetté pour financer son procès. En vingt ans, entre 1344 et 1365, il avait dû aliéner une grande partie de ses possessions et la seigneurie s’était trouvée largement amputée. Ventes et saisies ont été nombreuses : vendu Larzalier en 1344, saisis en 1349 sur les hautes terres d’Entraigues les manses d’Espinat, Redondel, Graffaudeix (Gonfaldes), Moudeyre (Modenas, Modeyras), le Groleix (Grohet), Chambedaze et La Fage, vendus à Robert de Chaslus, seigneur d’Entraigues qui profite de l’aubaine. Vendus les villages de Chaumiane avec sa haute justice (1359) et Cureyre, une terre alleutière (1361) achetés par le neveu de Maurin, Guillaume de Tinières, seigneur de Val en Artense et de Saint-Hérem près de Vodable, mais aussi co-seigneur de Mardogne, hérité pour partie de sa mère Dauphine de Bréon, épouse de feu Pierre de Tinières. C’est Guillaume qui devra dorénavant protéger l’ouest de la seigneurie de Brion alors que la guerre est bien installée en Auvergne.

      Les habitants de Chaumiane devaient payer à Guillaume de Tinières un cens en argent de 19 livres et s’acquitter en outre de prestations en nature, de la dîme, des tailles et, le cas échéant, de la main-morte. Ils bénéficiaient selon la coutume de droits d’usage sur l’étang voisin de Chaumiane – qui existait donc déjà au XIVe siècle – et d’un droit d’affouage dans une partie des bois du Montcineyre.

      Maigre consolation pour Maurin, Chaumiane et Cureyre ne sortaient pas de la famille. Deux siècles plus tard, on verra que, par le jeu des héritages, les deux villages auront réintégré la seigneurie de Brion passée sous l’égide de François de Montmorin-Saint-Hérem.

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VENTE de la SEIGNEURIE de BRION

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      Alors que le coût de la guerre contre les Anglais écrasait les finances des auvergnats, si l’on en croit Froissart, “la tierce partie du monde mourut” à cause de la peste qui frappait les peuples depuis 1348. Sans qu’on puisse affirmer qu’ils moururent de la peste, on constate la mort de deux proches de Maurin en 1349 : Léone sa sœur, religieuse au monastère de Beaumont, et Pierre de Tinières, époux de Dauphine de Bréon, autre sœur de Maurin.

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Pourquoi vendre ?

      Des ordonnances de Charles V enjoignaient aux seigneurs de réparer leurs châteaux pour mieux tenir tête aux routiers. Cette nécessité ne pouvait qu’inciter des Bréon désargentés à se défaire d’une seigneurie amputée dont le château, après des décennies de paix, nécessitait sans doute d’onéreux travaux de remise à niveau et dont l’isolement ne pouvait qu’attirer les gens sans aveu.

      La vente de la seigneurie serait doublement avantageuse : elle éviterait aux Bréon d’investir dans la défense d’une forteresse isolée à la merci des routiers et elle procurerait à Jaubert de Bréon, fils de Maurin, les ressources indispensables pour poursuivre le procès contre les Polignac, relancé en 1351 après une interruption liée à la mort de Mélior (1347). La position de repli était toute trouvée, c’était Mardogne et sa forteresse plantée sur la falaise qui domine l’Alagnon. Moins exposé, plus agréable à vivre, plus facile à défendre, le château de Mardogne est réputé n’avoir jamais été pris par les Anglais.

      Le camouflet était cependant rude pour Maurin et Jaubert, ces descendants des Rochefort d’Aurouze qui, depuis près d’un siècle, avaient relevé le nom prestigieux des Bréon. Après la cascade de renoncements à ses ambitions subie par son père, Jaubert allait devoir se résoudre au désengagement total de son lignage à Compains en perdant sa seigneurie éponyme.

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Brion vendu à Jean de France, duc de Berry et d’Auvergne

      En 1360, le duc de Berry avait été apanagé d’une partie de l’Auvergne par son père, Jean II, roi de France. A l’occasion d’une tournée en Auvergne en 1365, le duc fut hébergé au château de Mardogne que Maurin, pour l’occasion, avait fait fastueusement meubler. La trace de cet évènement nous parviendra dans un texte du XVe siècle, à l’occasion d’un procès où de lointains héritiers se disputaient les meubles de Mardogne anciennement acquis par Maurin. On peut penser que celui-ci saisit l’opportunité de la venue du prince pour négocier la vente des restes de Brion à Jean de Berry.

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Imbaud Brun du Peschin, nouveau seigneur de Brion

      Le duc n’allait pas tarder à se défaire de Brion puisque le 12 novembre 1368, Jean de Berry offrait Brion à son favori, Imbaud Brun du Peschin (v.1345-15 février 1377 n.s.). Sans doute dans le but de préciser les limites de la nouvelle seigneurie, le clerc Itier de Bréon, frère de Maurin, confirmait cette même année 1368 la validité de la vente de Chaumiane à Guillaume de Tinière.

      Issu d’une famille peu connue mais bien possessionnée en Berry, Bourbonnais et Auvergne, le damoiseau Imbaud du Peschin gravitait dans l’entourage ducal. Grand serviteur du prince, Imbaud fut chambellan de Jean de Berry au moins du 7 juillet 1359 jusqu’à 1372. A ce titre, il apparait à plusieurs reprises dans les comptes de Montferrand entre ces deux dates (Lodge R.A.) et figure fréquemment sur les registres de comptes du prince. Pour récompenser Imbaud d’avoir contribué à chasser les compagnies qui infestaient le pays, le duc avait donné en 1367 à son chambellan plusieurs châteaux et forts situés en Berry et en Auvergne. En outre, voulant s’acquitter d’une dette contractée envers Imbaud, le duc lui donna le 12 novembre 1368 “la terre, chateau et chatellenie de Bréon par lui [Jean de Berry] naguère acquise”. On peut donc penser que si le duc avait “acquis” la seigneurie de Brion “naguère”, c’était vraisemblablement en 1365 lors de son passage à Mardogne. Le nouveau seigneur de Brion n’eut sans doute guère la possibilité de profiter des revenus du cadeau ducal : les routiers allaient occuper Brion, peut-être même le château était-il déjà occupé.

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Le temps des désastres : la seigneurie de Brion occupée par les Anglais

      Après la défaite de Poitiers (1356), Béraud, Dauphin d’Auvergne, avait dû en 1360 partir otage en Angleterre pour garantir le Traité de Brétigny. Privées de leur chef et mal défendues les terres placées sous son autorité se retrouvèrent occupées par les Anglais. En 1375, les châteaux de Brion et Roche-Charles, (Breone et Rocha Sirla), sont occupés par les routiers. Mais depuis quand ? Ni la durée de l’occupation, ni le nom du chef des occupants ne sont renseignés dans la documentation. On peut penser que ce serait depuis la chevauchée de Lancastre (1373) qui dispersa des troupes dans la région ou même bien avant, on ne sait.

      Les habitants de Riom qui décrivaient année par année les exactions commises par les routiers depuis 1356, exposaient qu’en 1362 les Anglais avaient occupé une cinquantaine de lieux en Auvergne et Limousin. Parmi ceux-ci, apparait un lieu nommé “Brionne” dont tout porte à croire qu’il pourrait s’agir de Brion. Dans ce cas, on peut dire, sans beaucoup d’assurance toutefois, que le château serait resté occupé pendant plus de dix ans.

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Un pâtis (rançon) pour libérer Brion

      L’Auvergne se mobilise pour libérer ses châteaux. Une quittance de Béraud II Dauphin rédigée en langue auvergnate, nous apprend que l’abbaye de Blesle dut cracher au bassinet en 1375 pour contribuer au paiement du pâtis destiné à la délivrance de Brion et Roche-Charles. L’abbesse de Blesle, Maure Dauphine, tante de Béraud, dut verser 50 francs d’or, montant de la contribution de l’abbaye au pâtis imposé sur la terre du dauphin pour la délivrance des deux châteaux. Béraud donna quittance de la somme à sa tante le 4 juillet 1375. S’agissait-il d’obtenir l’évacuation du château ou seulement de négocier une trêve ? Imbaud, mort en 1377, laissa Brion à sa fille, Jeanne du Peschin.

      Encore plus redoutables que les guerres ou la peste, ce sont les aléas de la démographie qui conduisirent les Bréon vers leur extinction à la fin du XIVe siècle. Jaubert, qui meurt sans enfant d’Alix de Vissac son épouse, laisse Mardogne à Guillaume de Tinière époux d’Agnès de Montal dont la fille, encore une Dauphine, avait épousé en 1368 Geoffroy de Montmorin (voir au chapitre Les Montmorin-Saint-Hérem). Les Tinières, comme les dauphins, s’éteignent au début du XVe siècle.

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A SUIVRE aux chapitres :

Peschin-Giac

Souchet (1411- vers 1525)

 

 

 

3 commentaires sur “– La seigneurie de Brion au Moyen Âge”

  1. Gaspard Boursin Says:

    Bonjour
    Encore une fois bravo pour cet incroyable travail.
    En faisant une recherche par mot clef « Laizer – Labro » je trouve le lien ci après mais je ne retrouve pas le lieu dit labro dans votre travail. Sauriez vous retrouver ce terme dans vos pages?
    Bien cordialement
    GB

    La seigneurie de Brion au Moyen Âge – Compains
    En 1772, Jean-Charles de Laizer touchait toujours le cens de La Chavade. … dite de la
    Roche s’y tient encore de nos jours, au pied du Rocher de Labro.

  2. Michèle Serratrice Says:

    Bonjour,
    pourriez-vous me dire si Claude Bayle de la Motte Brion, seigneur du Béage en Ardèche, époux vers 1520 de mMrguerite d’Altier de Borne, est relié à cette seigneurie de Brion ou Bréon?
    Merci pour votre réponse.
    Mme SERRATRICE

  3. Mompied Marie Says:

    Bonjour à vous !
    Laurent de Brion ma parlé de votre travail et j’aimerai pouvoir échanger avec vous .
    Je travail sur les églises de Grandeyrolles et Montaigut le Blanc. Aussi avez vous peut-être quelques informations sur l’histoire des dites communes et de leurs alentours.

    En vous remerciant
    Marie de la Godivelle

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