Compains

Histoire d'un village du Cézallier

– Ecoles du nord-Cézalier

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      A Compains et dans les villages du Cézalier septentrional – La Godivelle, Saint-Alyre-ès-Montagne, Espinchal – c’est dans la seconde partie du XIXe siècle que se créent des écoles communales. Grâce à une initiative particulière de son curé, Anzat-le-Luguet fait exception au XVIIIe siècle.

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L’école oui, mais…

     Longtemps considérée comme indispensable, l’aide apportée par les enfants aux travaux agricoles passait souvent avant les leçons dispensées à l’école. A Compains, comme dans les villages voisins, la coutume voulait que  les enfants, les beaux jours arrivés, gardent le bétail et participent  aux travaux des champs. Ces activités étaient peu conciliables avec une présence assidue à l’école en dehors de la saison hivernale. Occupés l’été sur la montagne, certains enfants s’absentaient en outre l’hiver pour suivre leur père ou leur frère aîné lorsqu’ils partaient entre octobre et mai  “dans les provinces étrangères”, pour y “exercer leur industrie”. Considérée par beaucoup comme un complément de revenu indispensable à payer les impôts, cette émigration hivernale exfiltrait nombre d’enfants du Cézalier dans le sillage de leurs aînés vers les régions où ils pouvaient exercer un artisanat ou un commerce.

      Au manque de motivation des parents qui voyaient s’échapper vers l’école la main d’œuvre enfantine, s’ajoutait la vie inconfortable imposée à certains instituteurs, isolés dans une nature souvent rude. Au fil du temps, les enfants se répartirent, les uns à l’école laïque qui devint rapidement majoritaire, les autres dans les écoles libres. La prise de conscience des bienfaits de l’instruction aura finalement raison des résistances.

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Désert éducatif avant la loi Guizot

       Dès la Révolution on avait voulu “procurer aux enfants de la Patrie une instruction digne d’elle”. Une tentative pour embaucher un maître d’école à Compains avait échoué pendant la Révolution. Le maître, installé en 1792, ne reparut pas en 1793. A Saint-Alyre-ès-Montagne, c’était pire : “personne ne s’est présenté pour enseigner ni non plus les enfants”. Les élus sont sans illusions : “il ne faut pas espéré qu’on se présente car chacun a ses vacations, surtout les enfants pour garder les bestiaux dans la montagne”.

     Dans le nord du Cézallier, le bon exemple venait d’Anzat-le-Luguet où les enfants avaient été scolarisés bien avant la Révolution grâce à la détermination de Durant Bonnet, curé d’Anzat pendant 40 ans. Le prêtre avait habilement su placer les revenus de ses biens. En 1781, il en utilisa les fruits pour créer une école  et recruter un maître au Luguet, le village le plus peuplé de la paroisse. Les habitants reconnaissants le nommèrent directeur de l’école. Sous le Premier Empire, Anzat-le-Luguet attirait toujours des enseignants, mais encore faut-il relativiser : “plusieurs particuliers de l’un et l’autre sexe exercent, surtout pendant l’hiver cette belle et utile profession, mais guère personne assidument et avec succès”. On comprend la difficulté pour les communes qui devaient réussir l’exploit de  faire venir, puis de fidéliser des maîtres d’école étrangers au village à qui on proposait des conditions de vie sommaires pour pratiquer un travail saisonnier durant l’hiver  en montagne.

      Le curé était l’un des rares hommes instruits de la paroisse. Les prêtres assuraient l’enseignement religieux et les évêques en visite pastorale ne manquaient jamais de s’enquérir si “les uns et les autres paraissent bien instruits”, c’est à dire s’ils avaient une connaissance suffisante de leur catéchisme. A La Godivelle où les enfants bergers manquent par trop d’assiduité au catéchisme, l’évêque les exhorte “a se faire instruire”. Le curé de la paroisse – ou parfois son vicaire quand celui-ci n’était pas “desséché en discours” – dispensaient souvent des rudiments à certains, essentiellement les  garçons. En attestent les signatures des hommes, souvent présentes et  moins malhabiles dans les actes à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, révélant une connaissance de l’écriture. Rarissimes sont les femmes, à Compains comme à Saint-Alyre, qui signent avant la seconde moitié du XIXe siècle.

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De la Monarchie de Juillet au Second Empire

     Vint la loi Guizot (1833) qui prévoyait l’ouverture d’une école par commune où pourraient enseigner soit des instituteurs laïcs, soit des membres de congrégations autorisées. Tous les enseignants devaient posséder un brevet d’enseignement.  A Compains, l’école est tenue en 1842 par “deux filles de l’instruction du Puy”. On trouve à La Godivelle une école communale pour les petits garçons, mais seulement “pendant le temps de l’hiver”. Elisabeth Fournier enseigne à l’école mixte d’Espinchal où le curé, constatant la mixité, admettait “qu’il n’en résultait aucun inconvénient”.

      Dans le village voisin de Saint-Alyre-ès-Montagne, pour tenir compte de la grande dispersion de l’habitat, on construisit cinq écoles. Alors qu’une école existait depuis peu à Boutaresse, hameau de Saint-Alyre, on projeta en 1864 de construire une mairie-école près de l’église en position centrale mais complètement isolée sur la montagne où elle fédérait la nébuleuse des villages dispersés. Pour installer les écoles, on loua d’abord une maison  à Largelier puis d’autres à Jassy, Auzolle, Ranchelon et Vivert. Le bourg d’Anzat restait le mieux équipé : on y comptait depuis longtemps trois écoles tenues dans le public par un instituteur et une institutrice, des laïcs titulaires d’un brevet, et dans le privé par une religieuse du tiers ordre de Saint-Dominique, dépourvue de brevet.

      A la fin du Second Empire (1870), sur les 444 communes du Puy-de-Dôme, seules 31 n’avaient pas d’école. Compains qui venait de lancer l’appel d’offre pour son école faisait partie de ces retardataires.

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A COMPAINS, DEUX ÉCOLES “PAS COMME LES AUTRES”

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AU BOURG

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La mairie-école de garçons

      Les enfants qui hivernaient à Brion se heurtaient  à la difficulté de se rendre à l’école du bourg quel quand le mauvais temps rendait les chemins difficilement praticables. C’est alors que les élus prirent la décision de créer deux écoles au sein de la commune.  On décida que Brion comme le bourg de Compains auraient chacun leur école. Le 21 novembre 1868, la municipalité de Compains décida de construire une mairie-école de garçons en rachetant au bourg la maison d’Anne Eschavidre, veuve de Pierre Lenègre. Les travaux lors du premier appel d’offres du 30 juillet 1870 furent estimés à 4037 francs. En 1876, la municipalité voulut profiter d’une aide gouvernementale aux communes pour agrandir la salle d’école des garçons dont la superficie (37 m2) était insuffisante.Mais l’argent manque et on demande une subvention.

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L’école des filles

En 1869, un architecte d’Issoire avait été contacté par la mairie de Compains pour établir les plans et le devis d’une maison d’école pour les filles qui devait être située au bourg “sur la voie publique entre le bâtiment et le jardin de l’ancien presbytère” qu’on voulait démolir. La commune espérait obtenir un secours de l’État qui ne vint pas. Trop onéreux, un premier devis de l’architecte remis le 24 mai 1870 (11 400 francs) fut donc rejeté.  Moins ambitieux,  le nouveau projet ne coûtait plus que 8000 francs. Il fut retenu bien que la baisse du prix ait été obtenue en diminuant l’épaisseur des murs, (50 centimètres au lieu de 70 ; à l’école de Brion, très exposée, on leur donna 80 centimètres), mais aussi en renonçant au mobilier scolaire des enfants et de l’institutrice. L’école des filles, achevée et réceptionnée le 10 novembre 1876, coûta finalement 9444 francs. Compains comptait alors 944 habitants.

Dans un rapport de 1874, l’inspecteur d’Académie regrettait que les dimensions de la salle de classe ne permettent d’accueillir que 54 filles alors que la fréquentation moyenne devait être de 62 écolières.

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Au bourg, les deux maisons d’école, de part et d’autre de l’église (1873)

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Une école libre à Compains

      En 1889, Compains comptait quatre écoles, dont une école libre. Établie en 1887, elle était dirigée par des religieuses du Cœur de l’enfant Jésus qui avaient aussi pour but “le service gratuit des malades, soit dans les hospices, soit à domicile et toutes autres œuvres de miséricorde”. Leur maison mère était située à Sermentizon. La congrégation “n’admet que des filles de parents honnêtes ou des veuves sans enfants….d’un naturel docile et jouissant d’une bonne santé”. On trouvait des sœurs de Sermentizon dans 32 communes du diocèse de Clermont-Ferrand.

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Ancienne école des sœurs de Sermentizon

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Une ancienne religieuse de Compains poursuivie par la justice

      Au centre du bourg, l’ancien bâtiment du couvent-école est aujourd’hui encore placé au centre d’un jardin qui abrite une croix. Le bâtiment était la propriété de l’abbé Monestier. L’école libre de filles tenue par les Sœurs était très fréquentée si l’on en croit le curé qui, lors de la visite du doyen de Besse à Compains en 1900,  déclarait que l’école comptait 75 élèves.  La loi de dissolution des congrégations, votée en 1901, empêchait les Sœurs d’exercer une action éducative. Leurs établissements ne tardèrent pas à être fermés. A Compains, l’école religieuse fut fermée en 1902.

       Une Sœur de Sermentizon originaire de Compains, mademoiselle Danglard, avait été relevée de ses vœux et s’était fait séculariser. Rentrée dans la vie civile, elle revint dans sa famille à Compains et l’abbé Monestier l’autorisa à dispenser quelques heures d’instruction religieuse à des enfants du village. En avril 1903, elle fût poursuivie pour ouverture d’école sans autorisation, donc pour infraction à la loi de 1901. Le ministère public soutint que la sécularisation de mademoiselle Danglard était illégale et qu’elle faisait toujours partie d’une congrégation non autorisée à enseigner. L’abbé Monestier fut lui aussi poursuivi. Leur avocat plaida que si les livres utilisés par les enfants portaient encore la mention Sermentizon c’était parce qu’ils étaient la propriété des enfants et que mademoiselle Danglard, rentrée dans la vie civile, avait le droit de dispenser l’instruction religieuse. Le jugement final du tribunal ne nous est pas connu pour le moment. En 1905 la loi de séparation des Églises et de l’État fût votée.

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Croix du couvent-école des Sœurs de Sermentizon

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Contrairement aux écoles précédentes, la nouvelle école construite au bourg au XXe siècle allait présenter des caractéristiques très originales par son architecture, ses sculptures et jusqu’à ses peintures intérieures.

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AU XXe SIÈCLE : LA MAISON D’ÉCOLE AU BOURG

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construite par l’architecte Valentin Vigneron

      Rompant avec le style purement fonctionnel de beaucoup d’établissements d’enseignement, la maison d’école de Compains vit plusieurs artistes collaborer à sa construction. Ce fut d’abord le cabinet d’architecture de Valentin Vigneron (1908-1973), architecte renommé qui collabora avec Auguste Perret. Vigneron, né en 1908 dans la Creuse, est en particulier connu pour avoir réalisé des projets qui ont laissé une trace importante sur le paysage urbain clermontois (nombreux bâtiments publics et maisons particulières). Sur les façades de l’école apparaissent des traits caractéristiques du  style de Vigneron, notamment les formes géométriques et l’entourage des ouvertures.

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Compains – Mairie-école – Architecte Valentin Vigneron

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sculptée par Jean Mosnier qui évoque son travail pour l’école de Compains

      Vigneron n’œuvra pas seul à Compains. Le bas-relief placé au centre de la façade Est de l’école fut  décoré d’un panneau inspiré par les activités scolaires, formé de quatre grandes plaques de lave de Volvic sculptées par le sculpteur clermontois Jean Mosnier, né en 1923.

      Jean Mosnier se remémorait en 2013 ses objectifs lorsqu’il sculpta ce bas-relief pour l’école de Compains : “je me suis très vite orienté vers cette pointe d’humour et de bonheur que représente le vision de ces enfants à leur banc d’école, leurs yeux attentifs, l’avenir de la vie, ou leurs loisirs, le sport, le chant, le dessin, où là j’ai vraiment fait mon autoportrait”. Donc, aux dires même de Jean Mosnier, l’enfant qui dessine une fleur sur le panneau sculpté représenté ci-dessous est son autoportrait.

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Compains – Mairie -école – Bas-relief du sculpteur Jean Mosnier

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Enfant dessinant une fleur – Autoportrait de Jean Mosnier

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      Le sculpteur évoque ensuite les techniques utilisées : “j’ai traité les surfaces par le martèlement pour donner plus de force à cette belle matière. Puis une légère polychromie que le temps a dû effacer”. [Source : manuscrit de Jean Mosnier conservé à la Direction de la culture et du patrimoine, Service patrimoine et inventaire général, Clermont-Ferrand]. Comme le pensait Mosnier, la polychromie des panneaux du bas-relief s’est  au fil du temps  presque totalement effacée au point qu’il n’en reste presque rien en 2022.

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Compains – Mairie -école – Sculpteur Jean Mosnier – Architecte Vigneron

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      La collaboration de Mosnier avec Vigneron n’allait pas s’arrêter là. Les deux hommes coopérèrent à plusieurs reprises, notamment à Clermont-Ferrand (Gare routière, Mutualité agricole, Chambre de commerce…).

et peinte par Croizet

      Un troisième artiste, le peintre Croizet décora les murs des salles de classe de peintures d’une grande fraicheur restées malheureusement inachevées.

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      En 1955, la mairie-école fut agrandie le long de la route qui conduit à Brion pendant le mandat de Guy Philippon, maire de 1951 à 1983. Louis Amouroux et son épouse étaient alors instituteurs à Compains depuis 1946. Tous se mobilisèrent pour obtenir l’agrandissement de cette “nouvelle école” comme disent aujourd’hui encore les plus anciens compainteyres.

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A BRION

L’école “centrale” de Brion

      La vie scolaire à Brion était prise en tenailles entre des hivers très enneigés où se déplacer était presque impossible, et des étés où  les travaux des champs occupaient les enfants qui, le plus souvent, gardaient les bêtes. Sur l’immense plateau herbeux de Brion, “l’été tous les enfants sont employés à la garde du bétail”. Les rudes conditions climatiques qui régnaient rendaient le village “presque inaccessible” en hiver, écrivait l’inspecteur des écoles primaires, bien conscient qu’à 1200 mètres le sol était alors couvert “d’une couche de deux à trois mètres de neige depuis la Toussaint jusqu’à Pâques”, qui interdisait aux enfants de se rendre cinq kilomètres plus loin à l’école du bourg.

      Les foires nombreuses et très importantes “où sont conduits les bœufs de la Haute Loire, du Cantal et du Puy-de-Dôme” qui se tenaient à Brion y favorisaient une relative prospérité. Stimulée par des conditions économiques favorables,  la population de Brion atteignait 162 habitants au recensement de 1871, un nombre qui ne sera dépassé qu’en 1886, date à laquelle on comptera 184 brionnais. Passée cette date, de nombreux habitants de la commune choisiront l’émigration définitive.

       A Brion comme  à Saint-Alyre-ès-Montagne,  avant toute construction  d’une nouvelle école on avait commencé par utiliser le bâti existant et on avait loué une maison. Au dire de Nicolas Sauvaron, inspecteur primaire, une première école existait à Brion en 1878. Sise dans une maison louée elle était, selon l’inspecteur, “très mal installée” et nécessitait d’urgence la construction d’un local mieux adapté. C’était une chambre assez vaste avec un petit cabinet au rez de chaussée. La classe servait de chambre à coucher et de cuisine à l’instituteur ! Ces conditions de travail étaient si particulières que l’inspecteur écrivait “le poste de Brion est certainement le plus désagréable de l’arrondissement d’Issoire. Ce sera donc toujours un poste de débutant”.

       Quand la commune de Compains décida en 1881 de construire un  bâtiment scolaire à Brion, le village comptait 155 habitants, selon les données du recensement. Un grave problème agitait alors les consciences : où construire l’école pour ne défavoriser ni ceux d’en haut, ni ceux d’en bas ? Comment satisfaire toutes les familles alors que le village de Brion est formé de deux groupes d’habitations, Brion le haut et Brion le bas, séparés de quelques centaines de mètres ?  Les habitants étaient évidemment divisés sur l’emplacement à choisir pour la maison d’école. Le respect de la loi imposait de s’entendre rapidement. Pour ne mécontenter personne, il fut décidé que la maison d’école mixte serait édifiée en “terrain neutre”, à égale distance des deux hameaux qui composaient le village. On peut toujours voir aujourd’hui cette ancienne école au pied de la butte de Brion.

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Brion : l’ancienne école au nord de la Motte (vers 2010)

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      Dans son genre, l’école de Brion était donc tout sauf banale. L’architecte avait présenté en 1881 un  projet de petite école mixte qui tenait compte des exigences du climat pour la hauteur des classes et l’épaisseur des murs. Face aux vents d’ouest, le mur de l’école eut un contre-mur en briques. L’école devait pouvoir accueillir 30 à 35 élèves sur une surface de 35 m². Y faire une cour et un préau fut considéré inutile : pendant les six mois d’hiver, seule période de fréquentation de l’école, ils seraient comblés sous la neige. Le bâtiment, composé de quatre pièces, fut considéré comme suffisant par l’inspecteur. Le coût du projet (15 750 francs), était élevé pour la commune qui avait peu de ressources disponibles. On demanda une aide pour le financement. De son côté, la commune vota pour le financement de l’école 3 centimes extraordinaires pendant 20 ans “par la raison que le plan de foire de Brion rapporte environ 2000 francs par an”. La nouvelle école fut réceptionnée en 1886.

     La laïcisation des écoles se poursuivait. En 1884 à Compains l’enseignement n’était plus dispensé que par des laïcs. Au chef-lieu, l’école des garçons était tenue par deux instituteurs, celle des filles par une institutrice. A Brion, un instituteur enseignait à l’école mixte. A Espinchal, La Godivelle et Anzat l’enseignement s’était lui aussi laïcisé.

      L’école de Brion se trouvait en 1931 “dans un état lamentable”. La mairie obtint difficilement une subvention qui lui permit d’entreprendre en 1934 une rénovation complète du bâtiment.

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ANNEXE

Un siècle de développement de l’instruction publique et privée dans le Cézalier septentrional

(d’après les procès-verbaux des visites pastorales – Archives diocésaines)

Année Compains

Brion

Saint-Alyre-ès-Montagne Anzat-le-Luguet La Godivelle Espinchal
1807 0 0 Plusieurs particuliers de l’un et l’autre sexe exercent surtout pendant l’hiver 0 0
1842 1 libre 0 1 libre

2 publiques

1 publique mixte 1 publique mixte
1884 3 publiques 1 libre

4 publiques

4  publiques 2 au chef lieu     1 au Luguet        1 à Vins Haut 1 publique mixte 2 publiques
1889 1 libre

3 publiques

1 libre (20 élèves)

4 publiques (100 élèves)

Id. Id. Id.
1900 1 libre F (75 élèves – école tenue par les sœurs de Lezoux)

1 publique G(40 élèves,                    1 publique F(5 élèves)*

NR 3 publiques G(80 à 90 élèves)

3 publiques F(80 à 90 élèves)

NR 1 libre G1 libre F

F : filles, G : garçons, NR : non renseigné

A SUIVRE

7 commentaires sur “– Ecoles du nord-Cézalier”

  1. Bernard Says:

    Le couvent des soeurs de Sermentizon se trouvait à l’entrée de Compains en descendant de Brion.Après avoir franchi le pont sur la Couze,il existe à droite un chemin.C’est à ce petit carrefour que se situe l’emplacement du couvent,devenu de nos jours une résidence secondaire entourée de murets de pierre.

  2. bayol Says:

    Les petits bergers qui n’allaient pas à l’école pendant la bonne période climatique vivaient tout près de leurs troupeaux. Il leur arrivait de dormir dans une petite roulotte qu’ils déplaçaient chaque jour en la tirant d’un endroit à un autre. D’autres enfants étaient loués de très bonne heure chez des particuliers,dès 6 ou 7 ans!Ainsi une petite fille de La Ronzière agée seulement de 7 ans était employée chez le boulanger d’Espinchal dès que les beaux jours arrivaient.Elle retournait à l’école en hiver,chez les soeurs du couvent de Compains et rattrapait son retard vis à vis des autres enfants qui avaient la chance de fréquenter l’école toute l’année.

  3. Noel Says:

    A Noel les enfants n’avaient pour ainsi dire pas de cadeaux à la fin du 19éme siècle à Compains. Ils recevaient une orange,mais pas toujours! L’orange était un luxe. C’était un produit rare ,exotique…venu de Chine! disait-on,et qui représentait une récompense extraordinaire. Quelle société de consommation dans les épiceries de Compains!

  4. Paul Says:

    Une famille de La Ronzière avait 6 enfants(5 filles et 1 garçon) en 1889.Le père s’appelait Etienne Roux,son épouse née Vandrand .Le couple avait des difficultés pour nourrir toutes les bouches,aussi les fillettes n’hésitaient pas à boire le lait des chèvres qu’elles gardaient quand l’estomac criait famine.

  5. popineau Says:

    Antoine Chabaud (1805-1881)figure comme instituteur sur l’acte de naissance de son neveu Antoine Chabaud le 1er février 1845 à Compains.Il est cité encore comme instituteur sur plusieurs actes jusqu’au recensement de 1861. La particularité, me semble-t-il, réside dans le fait qu’il était né et qu’il vivait à Compains au sein de sa famille qui l’hébergeait (il était célibataire). En 1839, il est cité dans un acte d’état-civil comme cultivateur ce qui corrobore votre remarque sur la difficulté de fixer des instituteurs étrangers au pays. Est-il l’instituteur figurant dans le tableau à Compains en 1842 ? La solution (durable ?)aura été de recourir à des “instituteurs” locaux !
    Question que je me pose : comment lui-même fut-il instruit pendant sa jeunesse ? par le curé de Compains ?

  6. barbat Says:

    la religion était vraiment omniprésente :!!

  7. chabaud Says:

    Quelqu’un a-t-il souvenir du restaurant de Francine à Compains ?
    Nicolas Chabaud

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